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Hystérie, peur et délire : quatre corps et une seule âme

4 mars 2016

Augustine, une jeune femme victime d’hystérie en raison du viol qu’elle a subi de la part de l’amant de sa mère est envoyée à l’hôpital psychiatrique de La Salpétrière à Paris. D’abord appelée Louise, elle devient Augustine pendant son séjour à l’hôpital. Pour déterminer la gravité de son hystérie, les soi-disant médecins lui font passer une série de tests devant un public nombreux. Des gens de partout viennent observer les patients, notamment le célèbre Oscar Wilde. Ces expériences servent d’inspiration à de nombreux textes importants du 20e siècle. La dramaturge Nadège Reveillon, intriguée par le personnage de Louise-Augustine, a utilisé son histoire comme base à la pièce, Louise-Augustine-fugue.

Les élèves du cours de Français – langue et littérature du Baccalauréat International ont eu la chance d’assister à une représentation de cette pièce. A l’issue de cette dernière, ils avaient préparé une série de questions pour la dramaturge, Nadège Reveillon, et le metteur en scène, Isis Fahmy. Après une représentation, le public est habituellement laissé à lui-même avec une foule de questions qui souvent demeurent sans réponse. Cette fois, cependant, les élèves IB eurent l’occasion d’obtenir des réponses.

Le spectacle lui-même a laissé le public bouche-bée et dans une certaine confusion. Rédigée à l’origine comme un monologue, la pièce était jouée par quatre acteurs qui représentaient le corps et l’âme. Les élèves, qui avaient lu la pièce avant de venir au théâtre furent étonnées et intrigués de voir un monologue joué par plus d’une personne. La mise en scène était simple, mais efficace. La pièce baignait dans l’obscurité, avec seulement quelques éclairages, les acteurs avaient revêtu des habits couleur chair et le seul objet apparent était une ligne de kevlar qui servait de tambour.

Les quarante-cinq minutes du spectacle furent remplies d’émotions. Sur la scène, l’hystérie, la colère et l’envie de suicide étaient suggérées par des effets sonores et lumineux. Dans le public régnait un sentiment mêlé de confusion, de peur et d’anxiété. L’éclairage parvenait à créer une ambiance générale tout à fait particulière. Interrogé à ce sujet, le metteur en scène a répondu qu’il voulait faire en sorte que le public se sente mal à l’aise et observé par les acteurs : c’est exactement ce qui arriva.

L’expérimentation du spectacle vivant. fut une expérience enrichissante pour le groupe de littérature de l’IB. Il faut toujours se rappeler que les pièces sont faites pour être jouées, et non simplement lues. C’est pourquoi le fait d’assister à une représentation par des professionnels a pu enrichir notre perception de l’oeuvre. Rencontrer ceux qui avaient su mettre au point ce grand spectacle a permis aux étudiants de mieux comprendre la pièce Louise-Augustine.

Victoria Perrin & Victoire Raffy
(traduit par David Claivaz)

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m.roiron[at]iil.ch

 

Photo : Pline, Hôpital de la Salpêtrière, Paris 13e arrondissement, France (Wikimedia Commons)